Avant la fugue
Des milieux de vie qui reflètent notre savoir-être
Le plus important pour prévenir la fugue est de miser sur la relation partagée avec le jeune. Pour qu’elle soit significative, nous devons être à l’écoute de ses besoins, nous montrer rassurants et contribuer à établir un climat de confiance entre nous. Déjà, en ayant pris soin de nourrir ce lien et en adoptant la posture d’intervention à privilégier, nous avons des bases solides pour accompagner le jeune dans ce qu’il vit.
De plus, le souci porté à notre relation avec le jeune gagne aussi à se refléter dans le milieu de vie qu’on lui offre, que celui-ci doive être aménagé temporairement ou à plus long terme. De manière complémentaire à notre rôle, le milieu de vie du jeune peut grandement contribuer à son épanouissement, à la construction de son estime de soi et à la découverte de ses aspirations. Il proposera aussi une nouvelle dimension aux perceptions du jeune quant à l’accueil qu’on lui réserve, en plus d’influencer positivement son sentiment de sécurité et de stabilité.


Prévenir une fugue imminente
Lorsque la fugue est sérieusement envisagée par le jeune, il est important de travailler avec celui-ci, ses parents et tout autre partenaire pertinent afin de cibler des alternatives concrètes et adaptées ayant le potentiel de la prévenir. Dans le cas où la fugue ne pourra pas être évitée, la mise en place d’un filet de sécurité efficace autour du jeune est à privilégier.
En respectant toujours les règles de confidentialité et les mandats de chacun, il est possible de partager certaines informations et d’offrir un espace de dialogue dans lequel nous pouvons réfléchir ensemble, notamment:
à de nouvelles manières de répondre à ses besoins et aspirations non répondus;
au message derrière la fugue;
à son ambivalence à fuguer;
à ses facteurs de protection (réseau, école, loisir, emploi);
à ses facteurs de risque et de vulnérabilité (âge, état de santé physique et mentale);
à tout autre élément qui nous permettra de prévenir la fugue.
Dès maintenant, il possible d’ajouter à ce qui vient tout juste d’être suggéré quelques autres réflexions qui sont plutôt proposées au moment de faire l’intervention au retour de fugue et qui sont particulièrement intéressantes lorsqu’il ne s’agit pas d’une première fugue.