Avant la fugue
Est-ce que mon adolescent est en fugue ?
Selon les Lois du Québec, jusqu’à la majorité de l’enfant, les parents sont les premiers responsables de sa garde, de sa surveillance et de son éducation. Pour assurer sa sécurité et son développement, l’enfant ne peut pas quitter l’endroit où il habite, ou bien ne pas revenir comme convenu, sans le consentement des personnes responsables de lui. Lorsqu’une telle situation se produit et qu’il est impossible de confirmer où se trouve l’enfant, vous faites face à une fugue ou à une disparition. Une disparition implique que le départ est non volontaire ou que l’enfant s’est égaré.
Dans le cas d’une fugue, c’est l’adolescent qui fait le choix de quitter par lui-même. Dans les derniers jours ou les dernières semaines, ses comportements ou ses paroles peuvent avoir laissé transparaître sa volonté de quitter son domicile. Puisqu’il s’agit d’une fugue, vous devez, en tant que parent, signaler la situation de votre enfant aux autorités. Pour savoir comment le faire et pour avoir une idée du déroulement de cette démarche, consultez cette page. De plus, il est important d’avoir en tête que vous et votre enfant vivez sa fugue de manière différente ; n’hésitez pas à vous informer sur son point de vue.


Surmonter les défis de communication à l’adolescence.
Lorsque vous et votre adolescent vivez des conflits ou des difficultés qui peuvent mener à une fugue, une bonne communication sera votre meilleure alliée. Or, les défis sont multiples et tout à fait normaux. Votre rôle sera de favoriser la communication en tout temps. Pour ce faire, voici quelques petites astuces :
Parlez au « je » pour exprimer vos besoins et ce que vous ressentez ;
- Exemple : « J’ai besoin que tu me donnes de tes nouvelles » et « Je m’inquiète pour toi ».
Évitez de parler au « tu » pour lancer des jugements ou des accusations ;
- Exemple : « Tu ne veux jamais me donner de nouvelles de toi » et « Tu m’empêche de dormir la nuit ».
Faites preuve de patience et prenez le temps nécessaire.
- Exemple : Si votre enfant vous dit quelque chose qui vous surprend ou qui est nouveau, vous pouvez lui nommer et prendre le temps d’y réfléchir de votre côté avant d’en parler ensemble.
- Exemple : Si la discussion est difficile et orageuse, vous pouvez l’interrompre et reprendre lorsque le calme sera revenu.
- Exemple : Si vous prenez une entente avec votre enfant, planifiez de l’évaluer ensemble après un certain temps. Ceci vous donnera l’occasion d’avoir une discussion ensemble et de vous exprimer, de vous féliciter, et de démontrer que la communication est un bon moyen pour résoudre les difficultés et éviter la fugue.
Garder en tête que vous pouvez faire appel à une personne neutre pour faciliter la communication entre vous et votre adolescent.
Faire confiance à une personne neutre
Au cours de la fugue de votre enfant, il est normal de vous sentir dépassé à un moment ou de ne pas toujours savoir quoi faire. Il s’agit d’une situation complexe et vous n’avez pas à être seuls à y faire face. Il est alors souhaitable de faire appel à une tierce personne qui vous inspire à la fois confiance et neutralité.
Il est possible que vous ayez une telle personne dans votre entourage. Assurez-vous que l’aide offerte réponde bien au(x) besoin(s) ciblé(s). Par exemple, s’il est décidé que votre enfant peut passer quelques jours chez un membre de la famille, clarifiez la durée du séjour et les responsabilités de chacun avant d’offrir votre accord.
Vous pouvez aussi avoir recours aux ressources communautaires où des intervenants seront disponibles pour vous accompagner et vous outiller. Ils pourront être présents à travers vos difficultés, autant pour rechercher votre enfant que pour favoriser le dialogue et vous aider à trouver des solutions réalistes et durables.
Le service Info-Social 811 est aussi à votre disposition pour vous permettre de contacter un professionnel en intervention psychosociale comme un travailleur social ou un psychologue par exemple. Ils seront en mesure de vous venir en aide ou bien de vous référer vers une ressource appropriée dans le réseau de la santé et des services sociaux ou vers une ressource communautaire.
Bien sûr, si votre enfant est hébergé en Centre de réadaptation, vous pouvez contacter ses intervenants. Ensemble, vous pourrez collaborer pour favoriser le retour de votre enfant et ils pourront aussi vous offrir leur soutien.